Je me souviens de ces longs repas qui se prolongeaient tard dans la nuit, arrosés de vin et ponctués de fous rires et de conversations tantôt anodines tantôt existentielles. Je me souviens de ces soirées où on se prélassait au salon et revisitait le passé entre proches et amis, blottis dans le creux de sofas spacieux et douillets. Je me souviens de ces mélodies qui planaient dans l’air et de toutes ces soirées impromptues de chant et de danse.
Ce sont tous ces moments qui tissent la toile de notre vie. Des moments précieux et mémorables. Des souvenirs qui nous replongent dans le passé et nous font sourire rien que d’y penser. Des souvenirs qui touchent une corde sensible, nous rendent nostalgiques et nous poussent à les reproduire, afin de les vivre encore et encore.
Dans cette troisième partie de La métamorphose d’Artemano, nous échangeons avec Shimon Finkelstein à propos de ces expériences, de leur importance et de ce qu’elles représentent : ces racines qui nous lient.
Nos racines nous connectent à notre passé, nous enracinent dans le moment présent, nous permettent d’envisager l’avenir avec confiance. Elles nous apportent un équilibre, donnent un sens à notre vie et nous aident à découvrir notre raison d’être.
Quand les bruits de la vie quotidienne et les voix familières emplissent la maison, quand les adultes se racontent leur journée, les enfants jouent et les amis nous rendent visite, la maison toute entière se met à vibrer. Soudainement, elle sort de son état statique et devient une entité vivante à part entière.
La maison devient un témoin de notre vécu et de nos expériences, des plus mondaines aux plus mémorables. Mais le mobilier raconte notre histoire, à sa façon, à travers les traits distinctifs qu’il a acquis au fil du temps. Chacune des marques, des courbes, des crevasses et des fissures de nos tables et de nos têtes de lit recèle de sons, d’images, d’émotions et de souvenirs – comme un film qui se déroule sous nos yeux.