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Mon aventure en clichés

French Nomades

Cliché : une phrase ou une opinion qui est utilisée outre mesure et qui manque d’originalité.

Lorsque je voyage, je désire m’aventurer davantage que la plupart des touristes, alors j’évite les clichés qui rendent un endroit populaire – plus il est publicisé dans Trip Advisor, moins il m’intéresse. Aussi, quel meilleur moyen de sortir des sentiers battus que d’accepter l’invitation d’Artemano de me joindre à eux pour un séjour d’une semaine dans le nord de la Thaïlande. L’objectif? Connaître la provenance du mobilier d’Artemano et démystifier son processus de création.

J’ai fait mes bagages : caméra, lentilles (toute ma collection), ordinateur et une myriade de crèmes solaires contenant assez de FPS pour me conférer le statut d’albino honoraire. Et j’ai pris mon envol. Et j’ai volé, et volé, et volé encore. Le décalage horaire m’a semblé un mince prix à payer pour en apprendre au sujet de la sélection, de la conception et de la création du mobilier d’Artemano que nous aimons tant dans l’un des plus beaux pays de l’Asie du Sud-Est.

Je suis arrivée hier. J’en louchais quasiment tellement j’étais fatiguée. À mon arrivée,  j’ai été accueillie par Bai – l’intermédiaire d’Artemano basée en Thaïlande. Elle m’a offert un tour guidé des sites touristiques de Chiang Mai avant que le reste de l’équipe arrive. J’ai donc passé la journée d’aujourd’hui à visiter la quasi-totalité des attractions stéréotypées de la Thaïlande. Aujourd’hui seulement, j’accepte d’être ce cliché : une typique touriste qui prend des photos de tout ce dont vous vous attendriez à voir en Thaïlande.

 

Toutes photos par @conteska

Les fleurs de lotus. On les retrouve partout dans notre hôtel. Au petit matin, elles s’ouvrent complètement jusqu’aux heures de grande chaleur où elles se referment pour se protéger des quelques 35 °C.

 

J’ai appris que la fleur de lotus est l’un des symboles les plus connus de la tradition bouddhiste – il s’agit d’une métaphore pour le cheminement de l’âme. La fleur de lotus prend racine dans la boue (le matérialisme), la tige pousse dans l’eau (les expériences), et la fleur s’épanouit au-dessus de l’eau (l’illumination). Cliché ou non, la fleur de lotus est devenue ma fleur préférée.

Bouddhas. Le temple que nous avons visité était bondé de Bouddhas exhibant toutes sortes de poses possibles et imaginables : debout, assis, allongés, en prière. Malgré l’éclatant spectacle qui se déroulait devant mes yeux, je ne pu cacher ma déception de me retrouver dans un lieu sacré sans pouvoir en saisir la symbolique. J’ai terminé par apprendre que chaque pose avait sa signification propre et représentait un moment de la vie de Bouddha. Ces statues racontent toutes une histoire. Les premières deux ci-dessus représentent Bouddha en pleine contemplation, arborant une attitude de sereine détermination et de patiente compréhension.

 

Cette statue évoque la pose la plus connue de Bouddha où elle le représente au moment de son illumination. Sa main droite est dirigée vers le sol afin d’invoquer la déesse de la Terre pour qu’elle partage la nouvelle de son illumination au monde entier, tandis que sa main gauche est en position de méditation.

Le Bouddha allongé montre Bouddha dans ses derniers moments sur Terre avant de mourir et d’atteindre le Nirvana (remarquez les fleurs de lotus déposées en offrande). On dit que Bouddha est mort après avoir subi un empoisonnement alimentaire à la viande de porc. Oui, je suis sérieuse.

Éléphants. Je suis montée sur un éléphant pour la première fois de ma vie au camp d’éléphants Maesa. J’avais l’impression de conduire un énorme et très lent cheval de rodéo, moins le rodéo.

 Autrefois, la Thaïlande comptait plus de cent mille éléphants. Aujourd’hui, il n’en reste plus que cinq mille. Plusieurs de ces camps font l’élevage des éléphants et se tournent vers le tourisme pour financer leurs efforts. C’est l’unique raison pour laquelle je me permets de vous montrer la photo d’un éléphant en train de peindre un tableau, au grand plaisir des spectateurs. Il les a même gâtés d’une révérence.

Et voici son chef-d’œuvre.

(Ceci confirme que même les pachydermes sont plus talentueux que moi.)

Aujourd’hui, j’ai découvert l’univers thaïlandais avec lequel Artemano collabore. Les clichés existent pour une raison : ils m’ont appris que la culture thaïlandaise s’imprègne de nature et de spiritualité, deux éléments qui sont présents dans toutes les choses et toutes les situations de leur quotidien, allant des négociations d’affaire aux relations à l’éducation à l’industrie manufacturière. Le fils de Bai a appris à méditer à l’âge de trois ans – comment Artemano pourrait-il en rester insensible? Les pièces qu’Artemano ramène à la maison sont imbues de ce respect que le peuple thaïlandais démontre pour les gens d’ailleurs comme pour ceux qui les côtoient.

Références : http://www.thebuddhagarden.com/blog/buddha-poses/

http://www.religionfacts.com/buddhism/symbols/lotus





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