C’est en parcourant l’Inde et l’Indonésie avec son sac à dos et un budget de cinq dollars par jour quand il était jeune qu’Eyal a découvert que le monde offrait des possibilités infinies. Pendant que nous sirotons un bon thé chaud, il parle de cette époque de sa vie comme s’il venait tout juste d’en sortir, toujours aussi émerveillé par ce que la vie avait à lui apprendre. « J’ai reconnu et compris que nous passons une grande partie de notre vie à vivre dans une bulle et que notre horizon personnel – nos chances de nous épanouir et de réaliser de grandes choses – est pourtant sans fin », dit-il.
Eyal explique qu’il comptait bien repartir autour du monde après ses études : « je me voyais vivre ce genre de vie », raconte-t-il. Mais une fois que la réalité s’est installée et que les responsabilités se sont accumulées, le projet de voyage a été relégué au second plan.
S’il arrive aujourd’hui à apaiser sa soif intérieure, c’est qu’Artemano lui permet non seulement de voyager, mais aussi de mettre les pieds dans les contrées les plus éloignées de la planète. « En novembre dernier, j’étais debout au milieu d’une rizière sur l’île Java, en Indonésie. Les gens y travaillent dur de 14 à 16 heures par jour, les pieds dans l’eau et la boue, pour amasser une poignée de semences de riz, me raconte Eyal en faisant un geste avec ses deux mains pour m’indiquer la quantité. J’avais le goût de pleurer parce que, moi, j’ai réalisé le rêve que je caressais depuis que j’ai complété mon service militaire, à l’âge de 22 ans. Je n’aurais jamais imaginé pouvoir un jour trouver le temps de voyager et avoir la chance de découvrir des cultures si vitales parce qu’elles sont si précaires. » Il a eu la chance incroyable de pouvoir visiter des endroits aussi uniques qu’incroyables – des endroits vulnérables à l’avancement de la technologie et à la mondialisation. En visitant ces lieux, il a l’impression d’être partie prenante de l’histoire. Mais chose étonnante, c’est en temps réel, au beau milieu de la rizière, qu’il fait cette prise de conscience!
Lorsqu’Eyal part à la découverte de tous les recoins de la planète, il est attiré par les gens. Il tient à rencontrer ses fournisseurs en personne, car « c’est pour moi qu’ils font ce qu’ils font, dit-il. Ce sont de vraies personnes qui construisent ces tables. C’est la raison pour laquelle je passe autant de temps là-bas et que j’adore être sur place. »
Observer des gens en train de réaliser des choses toutes simples comme sculpter du bois – un métier qui remonte à plusieurs siècles – est fascinant aux yeux d’Eyal. Il m’explique avec enthousiasme son état d’émerveillement lorsqu’il est en présence de ces artisans en Inde, qui sont assis, année après année, le dos courbé sur des pièces de bois immobilisées entre leurs jambes, à sculpter à l’ancienne. « Peu importe les progrès de l’informatique et de la technologie, la beauté naît de la simplicité, et l’essentiel pour nous est le fait que ce soit une personne, et non une machine, qui crée ces œuvres. Tout ce que nous faisons porte les empreintes digitales d’êtres humains », me dit-il avec fierté.
La passion et le dévouement d’Eyal émergent de ses paroles qui me captivent et me touchent profondément. Et comment en serait-il autrement? C’est la force de son attachement pour Artemano qui s’exprime. C’est cette émotion qui lui permet d’allier sa vie professionnelle et son amour pour le voyage et pour tout ce qui est beau. Pour Eyal, Artemano représente bien plus qu’une simple carrière. C’est le moteur de son succès professionnel et de sa vie personnelle – son souffle vital au quotidien.