LEONARD COHEN
« Sonnez les cloches qui peuvent encore sonner
Oubliez vos offrandes parfaites
Il y a une fissure, une fissure dans tout
C’est par là qu’entre la lumière »
– Extrait d’Anthem, par Leonard Cohen
Au commencement, nous recherchions la perfection. Nous tenions à raboter les courbes, poncer les nœuds, camoufler le grain qui osait se démarquer. Le naturel était synonyme d’imperfection – il nous fallait dompter le bois et contenir la nature. Nous étions on ne peut plus conformiste : nous recherchions l’offrande parfaite.
Et le bois a résisté.
Nous nous sommes évertués à essayer de gommer le caractère unique de notre bois pour le réduire à quelque chose de standard, pour dissimuler ses irrégularités afin de le faire ressembler à tout ce qui existait déjà. Notre concept de la beauté rimait avec uniformité et conformité.
Et le bois a résisté.
Nous avons tenté de réfréner dame Nature car nous manquions de vision, incapables d’apprécier ce qui sort de l’ordinaire, ce qui se distingue, ce qui est fissuré mais laisse filtrer la lumière. Il fut un jour où nous étions tout simplement incapables de voir la beauté dans toute sa splendeur.
Aujourd’hui, nous savons reconnaître la magie qui émane des imperfections. Et selon nous, voir la beauté là où les autres ne la voient pas est une forme de bravoure. Nous aimons particulièrement les nœuds imposants, les fissures profondes, le grain fougueux qui attire l’attention. Nos designs s’inspirent de ces magnifiques imperfections afin que le bois lui-même décide de sa métamorphose : c’est de l’art fonctionnel.
Voilà l’esprit Artemano, mais notre magie n’est pas pour tout le monde. Elle est pour vous, les braves, qui savez qu’« il y a une fissure, une fissure dans tout… c’est par là qu’entre la lumière. »
